Maxime Brygo > Photographe

Maxime Brygo est diplômé de l’atelier photographie de La Cambre. Depuis plusieurs années, son travail artistique s’élabore à partir des territoires qu’il arpente. Son approche consiste souvent à y récolter des histoires et à mettre en tension des archives, objets, sites et pratiques aux statuts variés qui font autant référence à la grande Histoire qu’aux petites histoires, racontées, voire oubliées.

Durant sa résidence, Maxime proposera à différents groupes de marcher, d’inventer des protocoles pour sortir des sentiers battus ou habituels. Ces dérives seront l’occasion d’observer nos lieux de vie autrement, de relever dans le paysage des objets, artefacts, signes – métaphoriques, poétiques, parfois magiques – qui résonneraient avec les concepts d’exploration, d’occupation, d’inscription humaine dans un environnement. Les participants seront invités à projeter l’ailleurs, ici même ; parfois à imaginer des futurs potentiels.

« Les outils d’enregistrement et d’écriture seront variés : cartographie sensible, photographie, sonore, écriture, édition, etc. Plutôt que de documenter le réel, il s’agira davantage de le déplacer, de transformer le regard qu’on porte sur ce Pays de Saint-Omer. Nous pourrons nous inspirer de récits locaux ou importés afin d’en écrire d’autres. Nous tenterons de faire émerger une poétique du territoire et d’inventer de nouveaux mythes. »

PISTES DE GESTES ARTISTIQUES :

  • S’inspirer de la présence de l’eau sur notre territoire afin de créer des récits et des archives photographiques par anticipation tels des explorateurs d’un temps futur, le temps de « l’après » montée des eaux.
  • Mener des missions photographiques en différents endroits singuliers et par différents groupes. Les corpus d’images, ensuite intervertis entre les groupes, permettrait à chacun d’inventer les récits d’un territoire dont il n’aurait pas fait l’expérience physique.
  • En admettant que le livre est un territoire que l’on parcourt, avec sa temporalité et ses possibles scenarii, fabriquer des livres qui relatent une marche, une expérience. Livre de deux ou de cent pages, à glisser dans une poche ou à manipuler à plusieurs : les possibles d’un livre considéré comme objet signifiant sont infinis.
  • Constituer une somme de regards spécifiques différents. Ce qui fait la complexité de l’identité d’un territoire est peut-être la somme des points de vue, des relations singulières que la communauté entretient avec lui. Partant de cette idée, des missions photographiques seront guidées par l’idée de regard spécifique. Par exemple, comment un apprenti carrossier regarde-t-il la ville ? La contrainte, ici, pourrait consister à intégrer systématiquement un élément de voiture dans la composition des images de la ville.

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