
C’est dans une approche documentaire qu’Estelle Granet commence à écrire, alors que des études en anthropologie l’ont menée au Brésil. De retour à Lille, l’ethnologie cède le pas à la fiction. Elle édite d’abord un recueil de nouvelles, Sept fois presque rien. Suivent d’autres récits, dont un roman (L’écho d’un instant) ou Je suis Charlotte, un projet mêlant textes et photographies.
Si elle se considère aujourd’hui comme autrice de fiction, le réel reste un socle essentiel de sa démarche d’écriture. Elle s’attache sans cesse à arpenter des territoires, à collecter des histoires vécues, à ausculter les mémoires… Mais, tout en s’ancrant dans le réel, elle s’amuse aussi à le décaler. Elle aime mélanger les genres, brouiller les frontières entre le vrai et le faux, le documenté et l’inventé, le vécu et l’imaginaire.
Ce processus de fictionnalisation du réel est au cœur de ses derniers textes. Dans MĀNOUCHES, elle se penche sur l’histoire d’une grande famille de Voyageurs, recueillant ce qui s’est transmis oralement et réinventant ce qui s’est perdu. Avec Silence, son premier roman jeunesse, elle se nourrit de l’histoire d’une vallée noyée par la construction d’un barrage pour aborder l’éco-anxiété et la peur liée au changement climatique. Avec Saga fluviale, elle s’inspire de récits de vie d’anciens mariniers et marinières pour composer un roman inscrit dans l’univers de la batellerie.
Elle participe parallèlement à de nombreux projets artistiques participatifs impliquant jeunes et moins jeunes de différents territoires. Ateliers d’écriture, recueil de paroles, balades poétiques…, autant de démarches débouchant sur des microéditions mais aussi sur des expositions, des enregistrements, des lectures-spectacles…
Elle participe parallèlement à de nombreux projets artistiques participatifs impliquant jeunes et moins jeunes de différents territoires. Ateliers d’écriture, recueil de paroles, balades poétiques…, autant de démarches débouchant sur des microéditions mais aussi sur des expositions, des enregistrements, des lectures-spectacles…
Pistes de gestes artistiques
Arpenter – Expérimenter un processus d’écriture en marchant, réaliser une collecte de mots, d’expériences, d’images, de sons, d’objets, de sensations… L’ensemble de ces matériaux viendront nourrir un imaginaire commun et l’écriture de récits collectifs.
Proclamer – Occuper l’espace public pour y faire surgir, par l’affichage ou le son, une parole poétique inattendue, y créer des formes impromptues (crieurs publics, performances, lectures théâtralisées…).
Fabriquer – Inventer et fabriquer des supports susceptibles de constituer une trace pérenne : affiches, diptyques texte-images, microéditions (livres reliés, leporellos, pop-up…) création de podcasts ou de petites œuvres multimédias…
Pour aller plus loin : www.estellegranet.com




